10 février 2009

L'Inde est en passe de devenir un acteur majeur du secteur de l'énergie éolienne

Lors de l'inauguration du Sommet du développement durable, organisé à New Delhi, du jeudi 5 au samedi 7 février, en présence du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, le ministre indien des affaires étrangères, Pranab Mukherjee, a appelé à la création d'un fonds mondial pour " promouvoir les énergies renouvelables, à la fois en termes d'applications technologiques existantes et de recherche et développement ".


L'Inde, considérée comme le troisième pollueur de la planète, avait réaffirmé son engagement à lutter contre le changement climatique, lors de la conférence sur le climat de Poznan, en décembre 2008, tout en s'opposant à des objectifs chiffrés dans la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre. " Nous sommes très inquiets du changement climatique, dont nous supportons les pires conséquences, alors que la responsabilité en revient aux pays qui polluent depuis le début de l'ère industrielle ", a déclaré M. Mukherjee.


En juin 2008, New Delhi a lancé un plan d'action national contre le changement climatique qui se fixe, entre autres objectifs, l'amélioration de l'efficacité énergétique, la promotion d'une agriculture durable et des énergies renouvelables. C'est dans le domaine de l'énergie éolienne que le pays est le plus avancé. D'après les chiffres publiés par le Global Wind Energy Council (GWEC), l'Inde est désormais le cinquième producteur dans ce secteur et s'est classée, en 2008, au troisième rang mondial en termes d'accroissement de ses capacités de production, avec un potentiel estimé à 48 500 méga- watts (MW).


Grâce à une façade maritime qui s'étend sur 7 500 kilomètres, une large partie du sous-continent bénéficie de vents forts, propices au développement de l'éolien. Au milieu des années 1990, le gouvernement indien avait mis en place un arsenal de mesures - notamment fiscales - pour développer cette filière. Les entreprises peuvent, par exemple, déduire de leurs impôts 80 % de leurs investissements dans l'éolien. Parallèlement, les Etats indiens sont tenus de s'approvisionner en énergies renouvelables à hauteur de 5 % de leur consommation totale.
Avec 44 % des foyers indiens non raccordés au réseau, l'installation d'éoliennes permet d'approvisionner des villages souvent isolés et éloignés des centrales électriques.

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