25 mars 2010

Le salaire des grands patrons devant la justice

Pour la première fois, un tribunal correctionnel, celui de Nanterre (dans les Hauts-de-Seine), va examiner la légitimité des salaires exorbitants des grands patrons français.
Antoine Zacharias, l’ancien PDG de Vinci, le leader mondial du BTP, est jugé durant deux jours pour abus de bien social. Il lui est reproché les sommes colossales qu’il a touchées en 2006, quand il a quitté l’entreprise.


Au moment où il a quitté ses fonctions, Antoine Zacharias percevait un salaire annuel de 4,2 millions d’euros.
Il a en outre bénéficié :
- d’une indemnité de départ de 12,8 millions d’euros,
- d’une retraite complémentaire annuelle de 2,1 millions d’euros,
- de plusieurs centaines de milliers de stock options, d’un montant estimé à l’époque à une petite centaine de millions d’euros. Beaucoup de ces stock options seront bloquées par l’entreprise et Antoine Zacharias ne pourra finalement pas en bénéficier.
C’est un petit porteur, un actionnaire de la société Vinci, qui, le premier, le 16 juin 2006, a porté plainte.
Il estimait que le montant de cette rémunération était "manifestement excessif et disproportionné". Une plainte originale car dans ce dossier, l’actionnaire n’avait lui même rien perdu. Au contraire : toutes les années précédentes, la valeur de l’action Vinci n’a cessé d’augmenter.

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