10 février 2009

Au ministère de la Justice, un train de vie très "place Vendôme"

Rachida Dati mène-t-elle la vie de château aux frais de la place Vendôme ? C'est ce qu'affirme le site Internet Mediapart qui révèle que les dépenses de la ministre de la Justice "ont grimpé de manière vertigineuse". En décembre 2007, les frais de représentation auraient ainsi atteint 270 000 euros, soit un dépassement de 30 % du budget initialement alloué. Le site Internet explique que "le contrôleur financier du ministère (Maurice Bestoso) s'en inquiète et a rappelé à l'ordre le cabinet de la garde des Sceaux", ce que conteste Guillaume Didier, porte-parole du ministère. "Toutes les dépenses ont été payées, c'est-à-dire validées, par le contrôleur financier." Fête de la musique dans les jardins de la Chancellerie
Le site révèle que "parmi ces dépenses somptuaires figurait notamment l'organisation, le 21 juin 2007, d'une Fête de la musique dans les jardins de la Chancellerie et d'une garden party, le 13 juillet", et que "d'autres dépenses ont aussi fait tousser certains hauts fonctionnaires du ministère", comme des notes de repas ou d'hôtel.
Par ailleurs, Mediapart évoque un certain nombre de dépenses personnelles. "Ce sont notamment des paires de collants (de la marque Wolford), du maquillage ou des cotons de démaquillage qui ont été imputés aux frais de réception de la garde des Sceaux." Ce que dément formellement Guillaume Didier qui explique qu'il y a simplement au ministère "le minimum nécessaire pour permettre des raccords de maquillage".

Interrogé sur l'augmentation des dépenses du ministère de la Justice, Éric Woerth a déclaré mercredi matin : "C'est pas une bonne idée, il faudra que le ministère tienne ses enveloppes budgétaires cette année." Le ministre du Budget, qui était sur RTL pour annoncer que le déficit public français a finalement atteint 2,7 % du produit intérieur brut (PIB) en 2007 au lieu des 2,4 % initialement prévus, a lâché, sous forme d'avertissement : "Je suis réticent par principe et par nature à la dépense supplémentaire."

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