10 février 2009

Brûlée vive parce qu'elle refusait de se marier...

La douleur de l'une, la honte et le remords de l'autre. Shérazade Belayni a raconté mardi en larmes comment son ex-petit ami, jugé jusqu'à vendredi devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis , l'avait aspergée d'essence le 13 novembre 2005 après plusieurs menaces de mort. La confrontation tant attendue et redoutée par la victime n'a pas eu lieu : après son audition, Shérazade n'a pas trouvé la force d'écouter le récit de son agresseur, et elle est sortie. De son côté, Mushtaq Amer Butt, un Pakistanais de 28 ans naturalisé en 2004, n'a jamais pu lever la tête lorsqu'elle a pris la parole, comme à chaque évocation directe des faits de "tentative d'assassinat" qui lui sont reprochés. Le huis clos sollicité par la victime a été refusé par la cour. Sur la table des pièces à conviction reposait un bidon vide de 5 litres. Le 13 novembre 2005, Mushtaq Amer Butt, qui n'acceptait pas que Shérazade Belayni ait mis fin à leur relation et refusé de l'épouser, l'a brûlée vive alors qu'elle gagnait à pied son travail à Neuilly-sur-Marne. Il s'est constitué prisonnier en novembre 2006 au Pakistan. "Il était très en colère (...) a dit qu'il allait me tuer. (...) Il a sorti le bidon d'essence et m'a couru derrière. Tout mon corps a pris feu", a relaté en sanglots Shérazade, âgée de 21 ans aujourd'hui, en répétant : "Je voulais juste aller travailler."

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