15 septembre 2009

En France, les fonds publics devraient être restitués en 2010

LES BANQUES françaises restent discrètes sur le moment qu'elles choisiront pour rembourser l'Etat. L'arbitrage est en effet délicat, puisqu'il s'agit de savoir quand elles s'estimeront assez solides, dans une économie mondiale et des marchés financiers stabilisés, pour se défaire de la " tutelle " de l'Etat.
BNP Paribas, considérée comme l'une des gagnantes de la crise en Europe, a donné un signe positif au marché en indiquant qu'elle prévoyait de restituer l'argent public au début de l'année 2010. Il faudra alors que ses résultats le lui permettent. A ce jour, indique-t-on dans l'entourage du directeur général Baudouin Prot, rien dans les résultats ne vient contrarier cette intention.
Ce calendrier met la pression sur les autres grands établissements financiers français, eux aussi soucieux d'adresser les bons messages aux investisseurs en Bourse. Hormis cet enjeu de concurrence, toutes les banques ont un intérêt financier à rembourser. De fait, le mécanisme a été conçu de telle sorte que le coût des " prêts spéciaux " de l'Etat se renchérit au fil du temps. En outre, depuis que les conditions de marché s'améliorent et qu'il devient possible pour les banques d'y lever de l'argent, le capital mis à disposition par l'Etat devient plus cher que celui que pourraient fournir leurs actionnaires.

Aucun commentaire: