Une peine d'amende de 30 000 euros a été requise à l'encontre du géant suédois de l'ameublement Ikea, qui comparaissait mardi 30 mars devant le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence pour destruction d'espèces protégées. L'affaire concerne la construction d'une importante plate-forme logistique sur un terrain du port de Marseille situé à Fos-sur-Mer dans les Bouches-du-Rhône. Le jugement a été mis en délibéré au 27 mai.
Ikea avait obtenu pour ce projet un avis favorable du Conseil national de la protection de la nature (CNPN). Mais il ne portait que sur des espèces d'orchidées, dont le groupe s'engageait à compenser la destruction par différentes mesures. En 2008, alors que débutaient les travaux de défrichement pour bâtir l'entrepôt, un agent de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage a constaté sur procès-verbal la destruction d'autres espèces de fleurs, d'oiseaux et de reptiles sur le site. Une procédure a alors été engagée contre Ikea pour destruction de ces espèces.
L'avocat du groupe, Me Laurent Dolfi, a plaidé mardi la nullité du procès-verbal, entaché d'irrégularités selon lui, tandis que le patron d'Ikea Développement, Jean-Louis Baillot, reconnaissait à la barre avoir omis de solliciter une dérogation de la préfecture avant d'entamer les travaux. L'entrepôt d'Ikea (35 mètres de haut pour 65 000 mètres carrés) accueille les conteneurs de marchandises que le groupe achemine depuis l'Asie du Sud-Est pour ses magasins européens et qui étaient auparavant débarqués à Barcelone en Espagne.
lemonde.fr
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