Le secrétaire d'Etat à la Coopération et à la Francophonie explique qu'il n'avait pas d'autres solutions que de louer un jet privé pour participer à une conférence en Martinique. Un rapide aller-retour qui a coûté 116.500 euros.
«C'est tout à fait exceptionnel», jure Alain Joyandet au Parisien. Le secrétaire d'Etat à la Coopération et à la Francophonie se défend de ne pas avoir eu d'autre choix que de louer un jet privé pour 116.500 euros pour se rendre une conférence internationale à la Martinique, comme l'a révélé Mediapart.
Le mardi 23 mars, Alain Joyandet devait présider la Conférence internationale des villes et des régions du monde pour Haïti, voulue par Nicolas Sarkozy. «Je suis parti le lundi soir et je suis revenu dans la nuit de mardi à mercredi. Mon déplacement a duré 36 heures. Je devais être au conseil des ministres (le premier du gouvernement remanié, ndlr) le mercredi matin. J'étais coincé par mon agenda», argue-t-il, sans contester le coût du voyage.
Dans son entourage, on fait savoir que «le recours à un avion gouvernemental, facturé au ministère des Affaires étrangères, aurait coûté à peu près 100.000 euros», et qu'il aurait fallu «le prévoir à l'avance», ce qui était impossible en raison des spéculations autour du remaniement. Alain Joyandet est l'un des 19 ministres-candidats battus aux élections régionales. Chef de file de l'UMP en Franche-Comté, région que la droite a longtemps espéré reconquérir, il a été largement devancé au second tour par la liste de la présidente socialiste sortante Marie-Guite Dufay (47,4 % contre 38,4%).
Le précédent Estrosi
Ce n'est pas la première fois que le coût d'un déplacement d'un ministre du gouvernement Fillon fait scandale. En janvier 2008, Christian Estrosi, alors secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, avait loué un avion privé à 138.000 euros pour rentrer de Washington.
L'actuel ministre de l'Industrie avait lui aussi évoqué un calendrier serré, même si, selon le Canard enchaîné, il aurait modifié l'organisation de son déplacement pour participer à un «pot» à l'Elysée réunissant les sarkozystes de la première heure. Christian Estrosi avait présenté «toutes ses excuses» au moment où la presse s'était emparée de l'affaire.
figaro.fr
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