Des messages contradictoires", un style présidentiel "antipathique", un homme qui se rêve en "maître de l'univers".... Au lendemain d'un scrutin régional marqué par une forte désaffection des électeurs pour le parti de la majorité, le président français, autrefois très apprécié sur la scène internationale, ne fait plus recette auprès des commentateurs étrangers. Les critiques portent à la fois sur le style présidentiel et sur son incapacité à sortir la France de la crise, trahissant l'aspiration au changement des Français qui l'avaient porté au pouvoir en 2007.
"Prisonnier de ses propres rêves". Le New York Times n'est pas tendre avec Nicolas Sarkozy. Dans un éditorial, le quotidien américain dénonce une contre-performance électorale qui "ouvre la voie à une campagne pour la présidentielle de 2012 qui influencera tout ce que M. Sarkozy va entreprendre, à l'intérieur et à l'extérieur du pays, pendant les deux prochaines années". D'autant plus que le président français s'apprête, l'année prochaine, à "tenir le rôle de maître de l'univers, déclarant qu'il se servirait de la présidence française du G20 et du G8 pour réformer le système monétaire international". Autant d'ambitions pour lesquelles Dominique Strauss-Kahn, actuel directeur du FMI et candidat de gauche crédible pour 2012, serait mieux préparé, selon le quotidien américain.
L'éditorialiste souligne en outre que Nicolas Sarkozy risque de manquer de soutien au sein de son propre parti. Des soutiens qu'il a perdus faute d'avoir produit des résultats par la série de réformes qu'il a impulsées, trahissant sa volonté de "sortir la France de sa torpeur". A ce titre, l'auteur cite André Glucksmann et Nicolas Baverez, deux déçus du sarkozysme. Le premier considère que la politique étrangère du président est trop éloignée des réalités. Le second, qui a pourtant inspiré certaines réformes du président, s'inquiète d'une situation qui risque de créer "des tensions, de l'injustice et de l'extrémisme politique".
Le quotidien britannique Times met en doute, quant à lui, la capacité du président à briguer un second mandat. Selon des sources de l'UMP citées par le journal, Nicolas Sarkozy serait passé "du statut d'atout à celui de fardeau" pour le parti. Le mécontentement des électeurs serait nourri par "un dégoût pour sa façon d'imposer un style personnel à la présidence, s'attribuant un rôle de sauveur de la nation et étalant sa vie privée et un cercle d'amis huppés".
Le Temps n'épargne pas non plus les cadres de l'UMP, qui tentent de faire croire à un demi-succès électoral, alors que "Nicolas Sarkozy [demeure] obstinément muet", deux jours après le scrutin. Pour le quotidien"des signes contradictoires durant la campagne, suggérant que la taxe carbone, qui doit être introduite en juillet, devrait être différée, ou déclarant que l’application tatillonne des règles écologiques en agriculture 'commence à bien faire'". Autant d'éléments qui détériorent d'autant plus l'image d'un président déjà tombé dans l'impopularité en son pays. suisse, l'UMP a donné
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