L'ex-garde des Sceaux s'est vu retirer, après le premier tour des régionales, le bénéfice d'une Peugeot 607 et l'escorte de trois policiers restés à sa disposition depuis son départ du gouvernement.
Au régime sec! Rachida Dati a dû rendre les clés de la Peugeot 607 et se séparer des trois policiers chargés de sa sécurité, mis à sa disposition jusqu’alors par le ministère de l’Intérieur, comme l’a révélé, ce mercredi, Le Canard Enchaîné.
Un traitement qui lui était réservé en tant qu’ancienne Garde des Sceaux – elle a quitté le gouvernement en juin 2009 après son élection aux européennes – et stoppé net le soir du premier tour des élections régionales, le 14 mars. Selon le récit de l’hebdomadaire, Nicolas Sarkozy aurait été mécontent de voir l’eurodéputée UMP sur les plateaux de télévision pour commenter les résultats du scrutin, alors qu’elle a été absente pendant la campagne.
Le Président aurait alors, selon le Canard, téléphoné au directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, pour lui retirer «dans l’heure» limousine, chauffeur et policiers à sa disposition. Toujours d’après le Canard, elle aurait, à son tour, contacté Péchenard et pu négocier un petit délai, juste pour la soirée électorale.
Si elle confirmait, mardi, à Libération, la confiscation manu militari, Rachida Dati pointait, non pas Sarkozy, mais Brice Hortefeux. Et y voit une mesure de représailles du ministre de l’Intérieur après sa sortie sur la nécessité d’un «retour aux fondamentaux» de droite. «Ce n’est pas si évident que ce soit une décision du Président, l’article du Canard est quand même très romancé. Ce qui est sûr, c’est que c’est une décision du ministre de l’Intérieur», raconte aussi l’entourage de l’ex-ministre de la Justice à l’AFP.
Une procédure normale, invoquera-t-on Place Beauvau, tous les ministres régaliens peuvent conserver une voiture et des officiers de sécurité durant six mois après leur départ du gouvernement. Dans son dernier rapport, la Cour des comptes notait aussi qu’ «aucun texte ne régit» les mises à disposition d’un véhicule ou d’un conducteur, voire des deux par l'Intérieur, «qui sont demandées oralement par le cabinet du ministre» et demandait à ce que la situation soit «clarifiée».
Et selon Le Point, le cabinet de Brice Hortefeux aurait, par ailleurs, décidé d'alléger la protection d’autres personnalités, comme Jean-François Copé, chef de file des députés UMP, Gérard Larcher, président du Sénat ou du ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire.
Reste à Rachida Dati sa Renault Laguna, fournie par sa mairie du VIIe arrondissement de Paris.
libération.fr
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