26 février 2009
Areva plombé par l'EPR finlandais en 2008
25 février 2009
Footballeurs
L'exonération fiscale pour les joueurs professionnels, c'est une loi sur-mesure en France, ou des comptes off-shore pour les gunners d'Arsenal, permettant de "d'économiser" des millions d'impôt...
Le 14 octobre 2005, l'Assemblée nationale adoptait la proposition de loi de deux députés UMP, autorisant la rémunération des sportifs professionnels sous la forme de "droits d'image" (voir CdF n°10). 30% du salaire brut de ces sportifs, désormais assimilés à des "artistes", échappent aux cotisations sociales et définissent une imposition plus favorable pour les joueurs, pour le plus grand bonheur de tous — et de la Ligue en particulier, qui avait fait de cette mesure un de ses objectifs politiques prioritaires. Accueillie dans l'indifférence générale, cette loi a prouvé que l'on pouvait faire des exceptions fiscales pour des franges de "citoyens" aussi favorisés que les footballeurs, sans que le (cochon de) contribuable lambda y trouve à redire, bien que ce soit lui qui finance le cadeau...Les footballeurs, ces chers intermittents du spectacle. La mesure a ensuite été discutée quant à ses modalités d'application. Ainsi, elle supposait a priori que le footballeur devrait désormais se déclarer en tant que travailleur indépendant, et donc, à ce titre, facturer ses droits d'images et ainsi payer la TVA, la taxe professionnelle. Mais c'était trop leur demander, et Jean-François Lamour a insisté pour qu'ils soient exonérés de ces taxes et cotisations sociales, comme l'avait instamment demandé Frédéric Thiriez, président de la Ligue. Tous ceux qui, dans ce pays, travaillent en "freelance", apprécieront de ne pas profiter des mêmes largesses malgré la précarité de leur statut et de leurs revenus. Tout le monde n'a pas la chance d'avoir Thiriez pour avocat. "Au final, nos sportifs devraient échapper à tous les impôts qui pourraient être collectés sur les droits d'image sauf la CDG et la CRDS, et bien évidemment l'impôt sur le revenu (...) Moralité, la loi exonère les sportifs (...), la ligue définit les conditions de mise en œuvre de la loi et le contribuable paye les charges!", notait le site infosport.org fin janvier dernier. Des négociations se sont également déroulées entre l'UCPF (l'organisation des clubs) et l'UNFP (le syndicat des joueurs) sur ce "droit à l'image collectif", aboutissant à un texte qui s'applique aux joueurs dont les émoluments sont d'au minimum 120.000 euros annuels bruts (1). Ce sont dorénavant la L2 — en abaissant le plafond à 60.000 euros, comme le permet la loi —, mais aussi les autres sports professionnels, qui espèrent obtenir des dispositions similaires.Off-shore, of course Comme le soulignait L'Équipe magazine (26 mars), le principe du droit à l'image était déjà en vigueur dans de nombreux clubs, dans des conditions particulièrement opaques — notamment avec le versement de sommes aux joueurs sur des comptes off shore, par exemple via les filiales étrangères des sponsors du club. Les experts interrogés par l'hebdomadaire doutent que ces pratiques cessent totalement, mais estiment que la réduction des "disparités fiscales" entre la France et les pays voisins permettrait "d'enrayer la fuite de nos meilleurs joueurs vers l'étranger". On peut en douter, car l'attrait d'un transfert juteux, immédiatement rémunérateur, ne cessera pas d'être une tentation pour nos clubs formateurs...De toute façon, le dogme du "football français handicapé par la fiscalité nationale" n'est qu'un outil idéologique éculé, et même dans un pays aussi généreux avec les gros salaires que l'Angleterre — paradis officiel du foot-biz — les clubs trouvent encore la motivation (et des moyens) pour échapper à l'impôt. C'est ainsi qu'en juillet dernier, le Sunday Times révélait le dispositif d'évasion fiscale légale (!) mis en place par le club d'Arsenal. Le lièvre a été levé dans des conditions plutôt pittoresques, puisque c'est à cause de contentieux financiers dans le cadre du divorce de Ray Parlour que le montage a été révélé... Ce dernier a permis aux joueurs (et à Arsène Wenger) de réduire de 25% leur imposition. L'information a été presque totalement occultée en France, en dépit de son caractère particulièrement édifiant. Nous reproduisons ici des extraits de l'article de Robert Winnett et David Robertson, paru le 18 juillet dernier (2)."Les stars d’Arsenal détournent des millions d’impôts" - Sunday TimesLe Club d’Arsenal, en tête de la première division, a établi un dispositif d’évasion fiscale pour ses joueurs et son dirigeant. Grâce à des sociétés-écrans anonymes et à des sociétés fiduciaires offshore, le club peut assurer de substantielles récompenses à ses joueurs et faire en sorte qu’ils échappent à l’impôt pour quelques millions de livres sterling chaque année. [...] Ainsi, des joueurs étrangers comme l’attaquant français Thierry Henry ou le joueur vedette hollandais Dennis Bergkamp, ainsi que le directeur sportif Arsène Wenger sont "dispensés d’impôt" sur leurs primes à six chiffres [...].Ces joueurs signent, en fait, deux contrats. Le premier porte sur un salaire annuel de base imposé pour l’essentiel de façon classique au taux maximal de 40% auquel s’ajoute la contribution sociale. Cependant, les joueurs ont également un second contrat "fantôme" concernant les primes liées à leurs résultats [...]. Ces primes peuvent représenter jusqu’à la moitié de leurs rémunérations globales et sont payées par l’entremise de deux sociétés-écrans. C’est en 2001 qu’Arsenal a monté une entreprise le plus discrètement du monde sous l’appellation Sevco 1270, société dont ses joueurs de l’équipe phare sont actionnaires. La comptabilité officielle du club ne mentionne pas l’existence de cette entreprise dont le but est d’assurer le versement des primes de jeu sous formes de dividendes. Les documents fiscaux les plus récents en provenance de Sevco révèlent que ces versements ont été assurés en direction d’un cabinet fiduciaire établi dans l’île anglo-normande de Jersey. Par ce biais, les joueurs ainsi rétribués peuvent, en toute légalité selon les experts en transactions financières, se soustraire à tout impôt et aux obligations d’assurances sociales liées au salaire. [...] Thierry Henry, par exemple, a vraisemblablement réalisé une "économie" de 70.000 livres sterling environ, soit un peu plus de 110.000 euros. [...] D’autres clubs utilisent de tels dispositifs décrits par un expert comptable, qui a souhaité conserver l’anonymat, comme étant "à l’avant-garde des stratégies visant à se soustraire à l’impôt en ayant une longueur d’avance sur les services fiscaux". [...] Ces techniques étaient jusqu’alors l’apanage quasi exclusif des firmes financières actives sur les créneaux de la spéculation à risque et des banques d’investissement de la City londonienne. [...] Le cabinet Deloitte and Touche (à l’origine du montage financier du club Arsenal) n’a pas souhaité s’exprimer sur ces faits ; le club a seulement rappelé le caractère confidentiel des contrats le liant à ses joueurs. (1) Le salaire annuel moyen d'un joueur de L1 est de 480.000 euros bruts.
Une fillette victime d'une nouvelle maladie liée aux jeux vidéo
Vingt-six chercheurs américains dénoncent des entraves à la recherche sur les OGM
Une pollution généralisée des eaux
Plus de 240 substances actives ont été détectées :
- Le glyphosate, principe actif de l'herbicide Round Up, et son principal produit de dégradation sont présents dans 75 % des analyses ;
- L'atrazine, produit interdit en 2003 mais très persistant, est décelé dans 50 % des échantillons.
Controverse autour du " parachutage " de M. Pérol
Nicolas Sarkozy ne voit pas le " problème ". Martine Aubry estime qu'on risque de n'être " plus dans une République ". La nomination de François Pérol, secrétaire général adjoint de l'Elysée, à la tête de la banque issue de la fusion des Caisses d'épargne et des Banques populaires, suscite une vive polémique. Mardi 24 février, le président de la République a invoqué depuis Rome le verdict de la Commission de déontologie, chargée d'examiner le cas des fonctionnaires qui " pantouflent " dans le privé. Elle " a donné son point de vue, et son point de vue a été communiqué aux deux banques. Il sera rendu public ", a affirmé M. Sarkozy, prétendant qu'on verrait bientôt la différence " entre une polémique et un problème ".
Le propos du président de la République est faux. La Commission ne s'est pas réunie et dispose d'un délai d'un mois pour délibérer. Le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, a reçu mardi après-midi une lettre du président de cette Commission, Olivier Fouquet, qui a donné " une opinion personnelle qui n'engage pas la Commission ". M. Fouquet s'est référé à la " jurisprudence traditionnelle ". " Il faut en conclure, écrit-il, que (...) la jurisprudence de la Commission est applicable " à M. Pérol, sous réserve qu'il ait exercé ses fonctions à l'Elysée " dans les conditions habituelles ".
La Commission se prononce en droit, sur un sujet pénal et donc " d'interprétation stricte ", rappelle M. Fouquet. Or la controverse est plus vaste. Elle porte sur la légitimité politique ou éthique qu'a M. Sarkozy à " parachuter " son bras droit en matière économique à la tête de la future deuxième banque française.
" Il faut que Nicolas Sarkozy sache qu'il est le chef de l'Etat et qu'il n'a pas vocation à nommer les présidents de banques après les patrons de presse, les procureurs et demain les juges d'instruction ", a accusé Mme Aubry. " Ce n'est pas M. Pérol qui est en cause mais l'omnipotence de Nicolas Sarkozy ", a estimé Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière.
Le chef de l'Etat se juge redevable envers M. Pérol, ancien banquier de Rothschild et Cie, qui a fortement réduit sa rémunération pour le rejoindre à l'Elysée et avait indiqué qu'il ne resterait pas tout le quinquennat.<>
Les amis de Dieudonné
Pour lutter contre Jean-Marie Le Pen qu'il qualifiait alors de " grand marabout borgne ", Dieudonné s'engageait, il y a douze ans, en politique, à Dreux. Aujourd'hui, l'humoriste héberge dans son théâtre parisien des courants politiques encore plus à l'extrême droite que le Front national.
Skinheads, négationnistes comme Robert Faurisson, chiites radicaux, héritiers de Charles Maurras... le public, qui assiste à ces représentations, est hétérogène mais se caractérise par un antisémitisme virulent. Pour eux, il n'y a plus ni droite ni gauche mais un " système " qui tourne autour des Etats-Unis et d'Israël auquel ils s'opposent. Au centre de cette étrange galaxie, se trouve l'association Egalité et Réconciliation, fondée par d'anciens membres du GUD, un groupuscule dissous d'étudiants d'extrême droite. Depuis sa création il y a deux ans, Egalité et Réconciliation gravite autour du Front national.
18 février 2009
La localisation des champs d'OGM doit être rendue publique, selon la Cour de justice européenne
" Les données concernant l'évaluation des risques pour l'environnement ne sauraient rester confidentielles ", juge la Cour, qui se fonde sur l'obligation d'informer le public prévue dans la directive de 2001 sur la dissémination des OGM dans l'environnement. " Le juge européen brise le talon d'Achille de la stratégie des firmes : l'opacité ", s'est réjoui Arnaud Gossement, porte-parole de l'association France Nature Environnement.
La Société générale confirme un profit de 2 milliards d'euros en 2008
16 février 2009
Plus de 150 tonnes de métaux radioactifs provenant d'Inde trouvés en Allemagne
Le roi Abdallah nomme une femme au poste de vice-ministre et écarte des religieux conservateurs
12 février 2009
Les prix des produits de première nécessité repartent à la hausse
Ces augmentations se poursuivent alors que les matières premières agricoles baissent depuis l'été 2008 et que le contexte, avec la réforme du cadre législatif en vigueur depuis janvier, est censé entraîner une baisse des prix à la consommation. IRI, un second cabinet, indique que l'inflation sur les produits frais et d'entretien a atteint 1,7 % en janvier par rapport à janvier 2008, alors que l'Insee va publier ses chiffres pour janvier le 20 février.
Les produits de grandes marques affichent l'augmentation la plus faible (+0,45 %). Ceux à marques de distributeurs (MDD) ont augmenté de 2,6 % et les produits dits de "premiers prix", vendus par les distributeurs classiques pour concurrencer le maxidiscompte, de 5,2 %.
Au secrétariat d'Etat à la consommation, on se veut rassurant, soulignant que les prix baissent de "0,2 % d'un mois sur l'autre depuis quelques mois", tout en relativisant les augmentations de prix entre janvier 2008 et janvier 2009. Les prix des produits alimentaires avaient augmenté de 4,9 % en 2008 selon l'Insee, distributeurs et industriels l'expliquant par la flambée des cours des matières premières.
La France minée par les déchets radioactifs
" On y apprend que, dans nos campagnes, en toute discrétion, à proximité immédiate des habitations, des déchets radioactifs extrêmement dangereux ont été éparpillés ou ensevelis méthodiquement, depuis des dizaines années.
L'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) vient de publier la liste des 210 anciennes mines d'uranium exploitées sur tout le territoire, aujourd'hui toutes fermées. Consultable sur Internet, cette liste permet aux citoyens de connaître la quantité d'uranium produite sur chaque site. L’inventaire consiste en un recensement le plus exhaustif possible des sites sur lesquels ont été pratiquées des activités d’exploration, d’extraction ou de traitement du minerai d’uranium en France métropolitaine.
Total: bénéfice historique
Ces bénéfices records ont immédiatement provoqué des réactions en France, un membre du gouvernement proposant que Total investisse dans des activités créatrices d'emploi afin de faire face à la crise économique et la hausse du chômage.
Total profite de la flambée des prix du pétrole, qui se sont établis à 97 dollars le baril en moyenne sur l'année 2008, soit 25 dollars de plus qu'en 2007. Ils ont atteint un record historique en juillet 2008, à plus de 147 dollars le baril avant de chuter brutalement à moins de 40 dollars aujourd'hui, en raison de la crise économique mondiale.
Le Haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté et à la jeunesse Martin Hirsch, membre du gouvernement, a proposé que Total utilise ses bénéfices records pour créer des emplois supplémentaires.
"Il ne peut pas y avoir que l'Etat, que les syndicats, que les gens en difficulté qui adaptent leur comportement en période de crise, donc je pense que Total peut, sans perdre la confiance de ses actionnaires, investir dans des systèmes d'intérêt général qui créent de l'emploi", a déclaré M. Hirsch.
"On va continuer à embaucher", a promis Christophe de Margerie lors d'une conférence de presse, soulignant qu'il y avait eu "9.000 embauches en 2008" dans le groupe.
En Grande-Bretagne, de nombreux députés, y compris travaillistes, ont aussi réclamé un impôt supplémentaire sur les sociétés prétrolières britanniques qui ont affiché des profits records (25,6 milliards de dollars pour BP et 31,3 milliards de dollars pour Royal Dutch Shell). L'américain ExxonMobil a dégagé 45,2 mds de dollars de profits.
11 février 2009
Calculez votre consommation énergétique via Google
L'Europe met aux enchères des programmes environnementaux
Les acquéreurs pourront être des fondations, d'autres agences de développement, des collectivités locales, etc. En décembre 2007, la Commission avait lancé un appel à projets spécialisés dans " l'environnement, la gestion des ressources naturelles et l'énergie ". Elle avait reçu plus de mille propositions pour un total de 1,5 milliard d'euros, soit beaucoup trop par rapport aux 60 millions dont dispose EuropeAid (http ://ec. europa. eu/europeaid), l'agence européenne dédiée à l'aide au développement. Son directeur Koos Richelle a donc décidé de proposer aux donateurs potentiels " 100 projets de qualité " ayant passé tous les tests de sélection des experts européens. La gestion communautaire des forêts au Pérou, la biodiversité à Madagascar, la lutte contre la désertification en Afghanistan figurent, entre autres, au catalogue.
M. Sarkozy veut apaiser M. Brown
Le secteur agroalimentaire résiste
La publication des premiers résultats 2008 des géants de l'agroalimentaire montre que le secteur semble résister, même si les taux de croissance marquent le pas. Unilever a annoncé un bénéfice net en hausse de 28 %, à 5,29 milliards d'euros, Kellogg's a gagné 4 %, à 1,15 milliard de dollars (888 millions d'euros) et Kraft 12 %, à 2,9 milliards de dollars.
Danone a publié, mercredi 11 février, un bénéfice net à 1,3 milliard d'euros, contre 4,2 milliards en 2007. Ce recul s'explique par le fait que le résultat précédent s'affichait en hausse de 300 %, grâce à la vente pour 3 milliards d'euros de son pôle biscuits. Le chiffre d'affaires 2008 enregistre, lui, une hausse de 8,4 %, à 15,2 milliards. Danone prévoit une année 2009 " sans amélioration ni effondrement significatif " de la consommation.
Le juste prix... c'est vous
Ces initiatives courageuses, très payantes sur le plan publicitaire, inspireront certainement d'autres entreprises, ainsi que les pouvoirs publics
10 février 2009
Brûlée vive parce qu'elle refusait de se marier...
Oies plumées vivantes
Cette pratique condamnée puis interdite par Bruxelles depuis 1999 a toujours cours dans certains pays, nouveaux membres de l'Union Européenne. C'est bien évidemment la rentabilité qui prévaut : les oies peuvent ainsi être plumées 2 fois par an pendant toute la durée de leur existence (contre une unique fois si c'est leur carcasse qui est plumée).
La convention européenne pour le bien-être animal existe, avec les recommandations associées et notamment celle sur les oies du 22/6/1999 précisant (art. 23) "3. Les plumes, y compris le duvet ne doivent pas être arrachés sur des oiseaux vivants", qui est en vigueur dans les pays membres de la convention depuis le 22/12/1999, tandis que la convention elle-même est en vigueur en Hongrie depuis le 1/10/2004, en Pologne depuis le 21/8/2008.
Son application n'est pas vérifiée et aucun organisme n'a été chargé de la répression des contrevenants. Plumer un palmipède (oie, canard, cygne...) vivant est interdit. Seul le plumage des carcasses est autorisé. "Mais la qualité des plumes est nettement moins bonne", explique un éleveur français qui souhaite rester anonyme. A la différence du plumage sur oie vivante qui se fait à sec, le plumage d'une carcasse nécessite de tremper la bête, une fois tuée, dans de l'eau bouillante pour pouvoir la plumer.
En Suède, le petit film sur les oies hongroises, réalisé par la télévision suédoise TV4, a fait un tel bruit que dès le lendemain, la plus grande chaîne de magasin du pays, Ahlèns - l'équivalent du Printemps ou des Galeries Lafayette - a retiré de la vente tous les produits rembourrés à la plume d'oie : anoraks, doudounes, couettes et oreillers, arguant qu'ils ne pouvaient garantir la provenance des plumes de ces produits. Les services vétérinaires ont dénoncé les pratiques de la ferme hongroise tout comme le ministère suédois de l'agriculture.
En revanche, ce que ni les uns, ni les autres ne précisent, c'est que le plumage des oies vivantes peut représenter jusqu'à 80% de la collecte mondiale des plumes et que les 6 principaux producteurs de plumes sont européens, parmi lesquels la Hongrie, la Pologne et... la France, et concentrent 93% de cette production.Des chiffres disponibles sur le site de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture).
Pour signer la pétition lancée par la Fondation 30 Millions d'Amis à l'attention du minsitre de l'Agriculture hongrois, du ministre de l'Agriculture suédois et du Président du parlement européen, cliquer ici...
Le Monde selon K.
Le mythe Kouchner est mis à mal. Dans un livre très documenté paru mercredi, Le Monde selon K. , le journaliste-écrivain Pierre Péan écorne l'image du ministre des Affaires étrangères, pionnier dans l'humanitaire et personnalité politique la plus populaire en France. Pierre Péan l'accuse d'avoir mélangé les genres entre activités publiques et privées en Afrique, et le critique aussi sévèrement pour ses positions politiques.
Activités de consultant
La principale charge concerne de lucratives activités de consultant, menées dans le secteur de la santé en Afrique, entre 2002 et 2007, après la défaite électorale de la gauche à laquelle il appartenait et avant sa nomination au sein d'un gouvernement de droite, sous Nicolas Sarkozy. D'après le journaliste, Bernard Kouchner a mené ces activités pour deux sociétés privées, Africa Steps et Iméda, gérées par deux de ses proches, alors qu'il présidait en même temps un groupement d'intérêt public, Esther, consacré à la coopération internationale hospitalière. Les deux sociétés ont vendu pour près de 4,6 millions d'euros de contrats de conseil sur la réforme des systèmes de santé au Gabon du président Omar Bongo Odimba et au Congo de Denis Sassou Nguesso. Pierre Péan affirme qu'une partie de ces sommes n'ont pu être recouvrées par les sociétés qu'après l'entrée en fonctions de Bernard Kouchner au Quai d'Orsay, le 18 mai 2007. L'écrivain affirme que l'un des proches du ministre, Éric Danon, gérant d'Iméda et alors ambassadeur auprès de Monaco, a démarché les autorités gabonaises pour obtenir des paiements de factures jusqu'en septembre 2007. Mais il ne fournit pas la preuve d'interventions du ministre après sa prise de fonctions.
Pierre Péan soutient également que les activités de Bernard Kouchner au Congo et au Gabon se sont confondues avec le fonctionnement de la diplomatie française. Au moment où, selon lui, ces deux pays payaient leurs dettes aux deux sociétés, le secrétaire d'État français à la coopération Jean-Marie Bockel, placé sous son autorité, disait le 15 janvier 2008 vouloir signer l'acte de décès de la Françafrique, la relation privilégiée mais opaque entre la France et ses ex-colonies. "À eux deux, le Gabon et le Congo ont commandé pour près de 4,6 millions d'euros de rapports à Iméda et Africa Steps ! Ils en veulent beaucoup à Kouchner d'avoir laissé son secrétaire d'État tenir des propos qu'ils considèrent comme désobligeants", écrit Pierre Péan. Jean-Marie Bockel sera finalement remplacé au mois de mars 2008. "Allégations inexactes" Le Monde selon K. dénonce également les positions politiques du "French doctor", âgé de 69 ans, en particulier sur le rapprochement avec le Rwanda, ainsi que sa proximité supposée avec les thèses américaines sur l'Iran, le Darfour et l'ex-Yougoslavie. "C'est à propos du Rwanda et de la nouvelle politique qu'il mène à l'égard de ce pays depuis son arrivée au Quai d'Orsay que je me suis vraiment intéressé à ce personnage", reconnaît Pierre Péan, auteur d'autres livres controversés. D'après lui, cet ouvrage lui a aussi permis de "revenir sur une autre vérité officielle, selon laquelle, et pour l'éternité, tous les Hutus étaient des bourreaux et tous les Tutsis des victimes". Dès le 12 janvier, Bernard Kouchner a dénoncé "certaines allégations inexactes" du livre, assurant se "réserver le droit d'engager des poursuites judiciaires". Il s'enorgueillit d'avoir "toujours mené (...) un combat permanent en faveur de la santé publique en Afrique", a-t-il défendu dans un communiqué. Mardi, le chef de la diplomatie française a été sommé par des responsables politiques de s'expliquer sur ces accusations. L'opposition socialiste a ainsi souligné qu'elle envisageait d'interpeller le gouvernement à l'Assemblée nationale sur le sujet
Royal règle ses comptes dans un livre-confidence
Ségolène Royal veut se débarrasser de sa "vieille armure" et se dévoile donc sur son enfance, ses blessures, ses contradictions, s'expliquant sur ses faiblesses, revendiquant ses forces. Se qualifiant de "balzacienne", la présidente de Poitou-Charentes affirme "venir du XIXe siècle, avec l'entrechoc permanent entre l'enfance et la dureté, l'âpreté de ma vie, de [son] éducation". Sur la primaire socialiste où elle est apparue si sûre d'elle, Royal confie : "J'avais peur, très peur. C'était un sentiment angoissant, celui d'être comme un animal traqué." Sur la trahison : "Je l'ai tellement subie, que ça ne me fait plus rien.
" Sarkozy ? "Un m'as-tu-vu", "un petit gamin"
Mais la "femme debout" ne "lâche rien" : "Tout ce que j'ai, je suis allée le chercher avec les dents." Royal revient sur le délétère congrès de Reims, continuant à penser qu'elle était "majoritaire", avec une "victoire au début de la nuit", "volatilisée au petit matin". Elle parle de "sectarisme", d'"aveuglement". Il s'agissait de "faire tourner la vie du plus grand parti d'opposition autour de la seule question ' Comment éliminer Ségolène ?'".
Dans ces 288 pages, le présidente de la région Poitou-Charentes distille quelques commentaires peu amènes. Nicolas Sarkozy est jugé "assez médiocre dans le comportement". "Pas de hauteur, d'allure, d'élan, de fair-play". "Sa force vitale est impressionnante, mais c'est vraiment un m'as-tu-vu", un "petit gamin heureux d'être au milieu de ses nouveaux jouets, vous savez, le môme qui a gagné le pompon sur le manège." Sa rivale Aubry ? "Elle me regarde toujours comme quand j'étais sa sous-ministre." Allusion au gouvernement Jospin, où Royal, ministre déléguée à la Famille, relevait des Affaires sociales dirigées par Aubry. Autre flèche : Jospin, "un très grand Premier ministre", "devient irrationnel sur le parti". Y aura-t-il une prochaine fois ? "Sans doute... Ça n'est pas impossible." Mais elle dit aussi : "S'il y en a un de meilleur que moi, qu'il y aille, je ferai même sa campagne en 2012. Mais pardon, pour le moment, je ne vois pas."
Au ministère de la Justice, un train de vie très "place Vendôme"
Le site révèle que "parmi ces dépenses somptuaires figurait notamment l'organisation, le 21 juin 2007, d'une Fête de la musique dans les jardins de la Chancellerie et d'une garden party, le 13 juillet", et que "d'autres dépenses ont aussi fait tousser certains hauts fonctionnaires du ministère", comme des notes de repas ou d'hôtel.
Par ailleurs, Mediapart évoque un certain nombre de dépenses personnelles. "Ce sont notamment des paires de collants (de la marque Wolford), du maquillage ou des cotons de démaquillage qui ont été imputés aux frais de réception de la garde des Sceaux." Ce que dément formellement Guillaume Didier qui explique qu'il y a simplement au ministère "le minimum nécessaire pour permettre des raccords de maquillage".
Interrogé sur l'augmentation des dépenses du ministère de la Justice, Éric Woerth a déclaré mercredi matin : "C'est pas une bonne idée, il faudra que le ministère tienne ses enveloppes budgétaires cette année." Le ministre du Budget, qui était sur RTL pour annoncer que le déficit public français a finalement atteint 2,7 % du produit intérieur brut (PIB) en 2007 au lieu des 2,4 % initialement prévus, a lâché, sous forme d'avertissement : "Je suis réticent par principe et par nature à la dépense supplémentaire."
Le Figaro efface la bague de Rachida Dati
La photo a été prise le 17 juin dernier à l’Assemblée nationale et choisie pour illustrer la Une de l’édition de mercredi du Figaro. Entre le cliché original et l’illustration publiée, un détail qui manque : la bague au doigt de la ministre de la Justice, Rachida Dati, a été effacée. L’information, révélée par L’Express , a été confirmée par la rédaction du Figaro qui s’explique.
"C'est une erreur d'appréciation, on l'a fait dans le feu de l'action pour éviter que l'attention se focalise sur elle (la bague, ndlr)", a déclaré jeudi Debora Altman, rédactrice en chef du service photo du Figaro, ajoutant : "on trouvait qu'on ne voyait que ça (...) alors qu'on parlait vraiment de la grognes des juges". L’article en question est titré : "Rachida Dati réplique à la fronde des magistrats". "Mme Dati n'a absolument rien à voir là dedans, c'est quelque chose qui ne reproduira plus", a ajouté la rédactrice en chef du quotidien.
La bague "effacée" est un modèle en or gris serti de diamants du joaillier Chaumet. D’une valeur de 15.600 euros.
Un ministre irlandais interdit une publicité " verte "
Enquête sur une société de Bernard Laporte
Avis de tempête pour M. Sarkozy
La popularité du chef de l'Etat chute de 4 points en passant de 48 % à 44 % d'opinions positives. Selon un sondage Viavoice publié dans Libération, seules 41 % des personnes interrogées émettent un avis positif sur l'action du président de la République (5 points), contre 53 % d'un avis contraire.
Le Sénat vote un plan d'urgence pour protéger les abeilles
Le débat sur le partage de la valeur ajoutée entre capital et travail est relancé
Une circulaire encourage les immigrés clandestins à dénoncer leurs passeurs en échange d'un titre de séjour
Cette circulaire est une transposition d'une directive européenne de 2004. Elle autorise tout " immigré clandestin victime de proxénétisme ou - faisant - l'objet d'une exploitation dans des conditions indignes et qui souhaite coopérer avec les autorités administratives judiciaires " d'obtenir une carte de séjour temporaire, a expliqué le ministre. Ce titre de séjour sera renouvelable jusqu'à l'achèvement de la procédure judiciaire, si le clandestin décide de se soustraire à l'influence de ses exploiteurs et de porter plainte. Il pourra déboucher sur une carte de résident de dix ans en cas de condamnation effective.
La SNCF ne sera plus la seule à vendre ses billets de train en ligne
Daniel Cohen : le commerce mondial doit être organisé
" Le commerce mondial est un bien public qui a besoin de règles, dit Daniel Cohen, et de dérogations décidées en commun, et cela n'a rien à voir avec le protectionnisme unilatéral. " Ce dernier consisterait à protéger les secteurs de l'économie les plus menacés, alors qu'il faudrait protéger les travailleurs de ces secteurs.
L'Inde est en passe de devenir un acteur majeur du secteur de l'énergie éolienne
Lors de l'inauguration du Sommet du développement durable, organisé à New Delhi, du jeudi 5 au samedi 7 février, en présence du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, le ministre indien des affaires étrangères, Pranab Mukherjee, a appelé à la création d'un fonds mondial pour " promouvoir les énergies renouvelables, à la fois en termes d'applications technologiques existantes et de recherche et développement ".
L'Inde, considérée comme le troisième pollueur de la planète, avait réaffirmé son engagement à lutter contre le changement climatique, lors de la conférence sur le climat de Poznan, en décembre 2008, tout en s'opposant à des objectifs chiffrés dans la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre. " Nous sommes très inquiets du changement climatique, dont nous supportons les pires conséquences, alors que la responsabilité en revient aux pays qui polluent depuis le début de l'ère industrielle ", a déclaré M. Mukherjee.
En juin 2008, New Delhi a lancé un plan d'action national contre le changement climatique qui se fixe, entre autres objectifs, l'amélioration de l'efficacité énergétique, la promotion d'une agriculture durable et des énergies renouvelables. C'est dans le domaine de l'énergie éolienne que le pays est le plus avancé. D'après les chiffres publiés par le Global Wind Energy Council (GWEC), l'Inde est désormais le cinquième producteur dans ce secteur et s'est classée, en 2008, au troisième rang mondial en termes d'accroissement de ses capacités de production, avec un potentiel estimé à 48 500 méga- watts (MW).
Grâce à une façade maritime qui s'étend sur 7 500 kilomètres, une large partie du sous-continent bénéficie de vents forts, propices au développement de l'éolien. Au milieu des années 1990, le gouvernement indien avait mis en place un arsenal de mesures - notamment fiscales - pour développer cette filière. Les entreprises peuvent, par exemple, déduire de leurs impôts 80 % de leurs investissements dans l'éolien. Parallèlement, les Etats indiens sont tenus de s'approvisionner en énergies renouvelables à hauteur de 5 % de leur consommation totale.
Avec 44 % des foyers indiens non raccordés au réseau, l'installation d'éoliennes permet d'approvisionner des villages souvent isolés et éloignés des centrales électriques.
Protection de l'Amazonie : les Indiens veulent la parole
La population des Awas est estimée à quelque 500 individus dont 200 n'auraient jamais eu de contact avec l'extérieur. Elle vit dans les forêts résiduelles de l'Etat de Maranhao. " Les Awas ont obtenu en 2003 la reconnaissance légale de leurs terres mais cela ne les protège pas. Il y a aujourd'hui plus de colons dans la réserve que d'Indiens. Les forestiers ont tracé des routes et sont à moins de 3 km d'un des principaux campements ", explique Almuneda Hernando, anthropologue à l'Université Complutense de Madrid. " Les Indiens sont conduits à vivre sur des portions de territoires de plus en plus confinées sur lesquelles la faune, elle-même menacée, se raréfie ", ajoute Fiona Watson de Survival en dénonçant l'inertie des autorités locales.
Si la situation des Awas est d'une gravité particulière en raison du petit nombre de survivants, ce genre d'histoire reste malheureusement d'une assez grande banalité dans la région. " Les Indiens sont partout menacés par la déforestation illégale, l'extension de l'élevage et l'exploitation des ressources minières dont l'Amazonie regorge. La création de réserves ne les protège pas réellement ", constate Andrew Miller, de l'organisation américaine Amazon Watch.
" Le gouvernement octroie des concessions forestières à des entreprises étrangères dans nos réserves ", raconte Diego Escobar, représentant des peuples indigènes de Colombie. Au Surinam, les 25 000 Indiens n'ont pas encore obtenu de titres officiels reconnaissant leurs droits sur les terres qu'ils occupent depuis des lustres. " Le gouvernement peut nous contraindre à nous déplacer à sa guise ", témoigne Leon Wijngaarde, de la tribu des Arawak. Mais le problème numéro un est celui de la pollution des cours d'eau par le mercure qu'utilisent les chercheurs d'or clandestins. " Les gens ne comprennent pas bien ce qui se passe, mais les problèmes de santé s'aggravent. Ils ne peuvent plus boire l'eau des rivières ", poursuit-il. Edmundo Dzuhiwii Omore, un Xamante du Mato Grosso brésilien, se plaint aussi de la pollution entraînée, cette fois, par l'agriculture intensive du soja : " Les grandes exploitations de soja s'arrêtent aux limites de notre réserve mais les engrais qu'ils utilisent n'ont pas de frontières. Avec les pluies, ils polluent notre terre. Les animaux ne peuvent plus s'abreuver, les poissons meurent. "
La cargaison mystère du " Monchegorsk "
Le quotidien israélien Haaretz soupçonne le Hamas, à Gaza, ou le Hezbollah libanais d'être les destinataires de cette cargaison. Parti d'Iran, le navire avait été contrôlé, en janvier, en mer Rouge par une patrouille anti-piraterie de la marine américaine, qui affirme y avoir découvert des armes et des munitions, sans pouvoir intervenir " pour des raisons légales ".
Après le passage du canal de Suez, le gouvernement chypriote - sommé d'intervenir par les Etats-Unis et Israël, selon la presse locale - a finalement interrompu le voyage du cargo,. " Il n'y a eu aucune forme de pression, aucun gouvernement ne nous a indiqué ce que nous devions faire ", a réfuté le ministre des affaires étrangères, Markos Kyprianou. Le navire a été fouillé deux fois. Mais aucune information n'est sortie sur la nature des armes ni sur leur destination finale.
CHARGEMENT SPÉCIAL
Embarrassé, le président de la République chypriote Demetris Christofias a tout de même laissé entendre que la cargaison du Monchegorsk se trouvait " en infraction avec les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies ". Notamment la résolution 1 747 du Conseil de sécurité qui interdit à l'Iran d'exporter des armes. Markos Kyprianou a confirmé, mardi, avoir envoyé un rapport au comité de sanction de l'ONU qui pourrait rendre son avis prochainement.
" Il y a un problème à cause de l'origine de la cargaison et il faut décider si ce chargement spécial tombe sous le coup de l'interdiction. C'est ce que nous attendons comme aide des Nations unies ", a-t-il déclaré après une rencontre sur le sujet avec son homologue égyptien. Pour pouvoir se débarrasser au plus vite de cet encombrant cargo.
L'ONU suspend son aide humanitaire après un détournement
L'opposition réclame la démission du premier ministre, Vladimir Poutine
La France va encadrer les bonus des traders
La France sera-t-elle le premier pays à limiter les bonus des traders, qui ont atteint des niveaux record en 2007 ? Lors de son intervention radiotélévisée, jeudi 5 février, Nicolas Sarkozy a fustigé " le système de rémunération de ceux qu'on appelle les traders, ces jeunes gens qui jouaient à spéculer " et dont " les rémunérations étaient indexées sur la prime de risques ". " Ça a conduit à la catastrophe que l'on sait, a ajouté le chef de l'Etat. C'est ça qu'il faut interdire ! " Les propos virulents de M. Sarkozy pourraient être rapidement suivis d'effet. Sous l'injonction de l'Etat, qui en fait une contrepartie à son aide au secteur bancaire, les banques françaises se sont engagées à réformer le mode de rémunération de leurs " professionnels des marchés ".
L'accord, que doit encore approuver la ministre des finances, Christine Lagarde, entend s'attaquer aux excès observés ces dernières années. Il vise à modérer le poids de la part variable de la rémunération, par rapport au salaire, afin que celle-ci n'encourage des prises de risque inconsidérées.
Sur le papier, ces règles sont un progrès. Les traders ne seraient plus seulement associés aux profits mais aussi aux pertes. Leur objectif de profits à court terme ne nuirait plus aux intérêts à long terme des entreprises. Mais les banques l'appliqueront-elles, alors que les bonus constituent un élément de compétition ? Selon un artisan du texte, la Fédération bancaire française (FBF), représentée par Georges Pauget, par ailleurs patron du Crédit agricole, se serait montrée " fort coopérative ". Cet engagement devra toutefois se confronter au principe de réalité, et à la crainte de certains établissements de voir leurs meilleurs éléments se délocaliser à Londres.
Le bilan carbone du jus d'orange
A titre de comparaison, une dose de lessive Tesco produit environ 800 grammes de CO2, des chaussures Timberland de 10 à 100 kg selon les modèles, etc.
Comme pour le jus d'orange, les méthodes de calcul des bilans carbone prennent en compte toutes les étapes de la vie du produit : de l'extraction des matières premières au recyclage, en passant par sa transformation et sa distribution. Dans le cas du jus d'orange, la culture des fruits est très émettrice de gaz à effet de serre à cause de l'utilisation d'engrais. Le transport a, en revanche, moins d'impact qu'on le pensait.